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Comment donner une chance à des milliers d'enfants

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Depuis 40 ans, Don Bosco Snehabhavan donne un nouvel élan à la vie des enfants de la rue en situation difficile de Kochi

C’est le 6 août 1973 que les juges et la police de Kochi a décidé de confier la gestion et la protection des enfants des rues à notre institution. Depuis, des milliers d’enfants ont été sauvés des rues.

« Nous utilisons maintenant le mot » enfants en situation difficile « lorsque nous parlons des enfants que nous aidons », explique le père Varghese Pynadath, directeur exécutif du projet Don Bosco Snehabhavan. « Ce sont des difficultés financières, difficultés émotionnelles, troubles de l »apprentissage, problèmes de comportement ou d’intégration dans la société. Nous trouvons des enfants qui mendient sur la route ou qui n’ont pas d’endroit où vivre et nous les intégrons dans notre établissement. »

« Au début, ils n’accueillaient que des enfants complètement abandonnés », explique le Père. « Plus tard, nous avons décidé que ce n’était pas une bonne idée d’associer des enfants d’âges variés. Nous avons commencé à les répartir dans différents bâtiments en fonction de leur âge et de leur sexe. » Ils ont donc plusieurs bâtiments ainsi qu’un refuge pour les jeunes migrants venus d’autres États en quête de travail et d’un abri près de l’arrêt de bus d’Ernakulam. »

Les enfants sont rayonnants. Anil (nom changé) est à Snehabhavan depuis presque 12 ans. « Je viens d’une famille tamoule et les pères ont dû m’apprendre le malayalam de base pendant plus de deux ans. L’année suivante, j’ai intégré une école dans en troisième standard (CE2). » Entré dans l’institution sans connaître un mot de la langue locale, Anil a atteint la 12ème standard (terminale).

« Ma vie a changé au-delà de ce que je peux expliquer », déclare Anil. « Je joue beaucoup au basket-ball. J’ai été choisi dans mon école pour jouer dans l’équipe de district. Mon plus grand espoir maintenant est de faire partie de l’équipe nationale et de m’inscrire dans un bon collège doté d’une bourse sportive. Il poursuit: » Je n’ai pas de projet d’avenir ni de sujet favori, mais je rêve de jouer au ballon ». Ram (nom changé) est un élève de 12 ans. Il dit: » Je n’ai pas de grands rêves mais je sais que cette opportunité que j’ai reçue a changé ma vie. Je veux rendre tout le monde fier et me prouver que je suis capable de tout faire.  »

« Notre objectif est de ramener ces enfants dans la société », explique le père Varghese. « En premier lieu, nous essayons de trouver leurs racines et de savoir si nous pouvons les réintégrer dans leur propre famille. Il y en a qui n’ont pas de parents, nous essayons de les réintégrer dans la société par l’éducation et toutes les ressources de ce type que nous pouvons trouver. L’objectif est qu’ils aient un jour leur propre famille qu’ils puissent soutenir.  »

« Ces enfants méritent une éducation normale », affirme le Père. « Les réponses des élèves ont toujours été généralement positives. Nous n’avons jamais vu un enfant répondre de manière malveillante à ce que nous avons à offrir. »

Le père admet que le démarrage n’est pas toujours facile. « Mais nous avons été témoins de tant de réussites », déclare le Père. «Au moins 70 à 80% des élèves ont réussi à finir leurs études dans leurs écoles et leurs collèges. Lorsque nous les comparons au faible taux d’échec, nous pouvons nous assurer que cela en vaut la peine. Si on ne leur avait pas donné une éducation et un endroit sûr où vivre, ils n’auraient pas été là où ils sont maintenant.  »

« Les changements se produisent de génération en génération », dit le Père. « La génération d’étudiants à qui nous enseignons voudra quelque chose d’encore mieux pour leurs enfants. »

Voir l’article original :don Bosco – Snehabhavan Kochi 31 octobre 2018

Pour ces enfants, Snehabhavan est leur maison.