Depuis combien de temps es tu dans l’association ?
31 ans
Pourquoi as-tu rejoint l’association ?
En 1990, j’ai accompagné des jeunes qui représentaient des familles françaises qui parrainaient un enfant en Inde. J’ai été impressionné par le Père Guézou, un homme que je qualifierais de « L’Amour à l’état pur »… Il donnait tout, il leur a donné sa vie et on pouvait ressentir une envie très forte de sortir les enfants de l’esclavage, de la pauvreté, de la maladie (ex : la lèpre…), bref de leur donner une autre vie. Je suis aussi tombé sur un petit bonhomme de 7 ans qui attendait d’être parrainé. Avant la fin de mon voyage, je suis allé dire au Père Guézou que je voulais parrainer Arul et nous sommes toujours en contact depuis. Ce qui m’avait séduit, c’était aussi la promesse que 100% des dons soient utilisés en Inde = 0 frais de fonctionnement contrairement à de plus grosses associations.
Pourquoi continue-tu à t’investir dans l’association ?
En 3 semaines, j’ai l’impression que le Père Guézou m’a transmis un trésor incroyable (et compliqué à décrire en quelques mots) : cette capacité d’écoute, cette volonté immense d’aider les « petits », les oubliés… Humblement, j’essaie de poursuivre son oeuvre et celle de Léon Duhayon, son partenaire français qui a donné sa vie, parcouru la France et envoyé des bateaux entiers à des périodes de famine…. A eux deux, ils ont réalisé le même travail au Sud de l’Inde que Mère Teresa au Nord ; plus médiatisée. Ils sont restés plus discrets car ils ne voulaient pas que des touristes viennent voir les enfants comme des animaux dans un Zoo.
Quel est ton métier ? Ou ton talent ?
Je dirige une entreprise de mécanique de précision où je tente de lier économique et social. Mais, comme je trouve que mon action pour les autres est insuffisante, je suis bénévole dans une association qui accueille des SDF et donc aussi ADPG qui oeuvre en Inde.
As-tu envie de partager quelque chose de plus pour leur donner envie de donner ou de nous rejoindre ?
La situation économique est difficile en France et j’entends souvent des gens qui se demandent si il faut encore aider des pays émergents puisqu’ils trouvent de plus en plus les ressources par eux-mêmes. L’Inde a certes une classe moyenne qui grandit mais il y a encore énormément de pauvres (170 millions, 13,4% de la population)… Donc oui, il faut continuer à aider les pauvres en Inde ! Chez ADPG, on tente de scolariser un enfant par famille pour qu’il ait un métier à terme et donc un salaire qu’il partagera alors avec sa famille… Aider un enfant, c’est souvent sortir toute une famille de la pauvreté. Par exemple, mon filleul (38 ans aujourd’hui) est devenu électricien et a pu financer une maison en dur (et non plus en terre et paille) pour ses parents lépreux. Lors de chacun de mes voyages depuis 1990, j’ai pu constater les améliorations, les progrès de niveau de vie… mais on est encore loin d’avoir fini l’oeuvre du Père GUEZOU ! J’espère que les dons sous toutes les formes possibles (don ponctuel ou récurrent, legs, campagne de Carême, liste de mariage, mécénat, …) continueront longtemps.